Je n'ai travaillé en tant que salariée que très peu dans ma vie.
J’ai assez rapidement compris que je souhaitais créer, innover, produire… et l’entrepreneuriat m’est donc apparu naturellement comme un choix de carrière épanouissant.
Bien que le monde du salariat et celui de l'entrepreneuriat soient extrêmement différents, il y a une chose qui leur est commune ; c’est la recherche constante de l’hyper-productivité, la quête incessante de la performance.
Vous me direz que c’est tout naturel ;
Vous l’aurez compris, la performance est devenue importante de nos jours. Mais l'est-elle trop ?
Je vous donne mon point de vue dans cet article.
« Bonjour, je m’appelle Lee et je suis addict à la performance »
(en chœur) « Bonjour Lee »
« Voilà, je ne pense qu’à ça ! Je rêve de tableurs Excel, d’outils de diagnostic, de mesure de la perf, de score-cards... Je ne pense plus qu’en data, qu’en données quantifiables ; quand je mange, je pense valeur nutritionnelle, quand je parle d’éducation, je pense études et statistiques de réussite, d’échec… quand je parle politique, je pense en chiffres sur le chômage, sondages IFOP etc. Depuis le bouquin Miracle Morning, mon réveil est aussi réglé qu’une montre suisse et je lis autant de livres par mois que proportionnellement le carré du cosinus de ma bibliothèque… Est-ce grave docteur ? »
Le souci, c’est que nous sommes beaucoup à ressembler à Lee. Pire ; les entreprises ne recherchent plus que des Lee, et il est graduellement devenu la norme.
Alors compter et mesurer ne fait pas de mal, au contraire. Objectiver des idées, des initiatives, des arguments en y mettant des chiffres peut être une bonne chose.
En effet, c’est compliqué de comparer deux opinions, mais deux résultats de sondages, c’est tellement plus simple. Et puis les chiffres parlent toujours d’eux-mêmes.
Je ne suis pas trop sûre de cette affirmation.
Prenons le cas des RH, qui est chamboulé depuis quelques années par l’obsession de la performance.
Ne vous méprenez pas, toutes ces innovations ont raison d’exister et elles répondent à de vraies problématiques (chapeau à leurs créateurs d'y avoir pensé !). Mais est-ce que ces outils seuls nous permettent de comprendre les problématiques internes d’une entreprise, ou d’un employé ?
Laissez-moi vous raconter une anecdote.
J’ai rencontré il y a quelques années un influenceur américain spécialisé des RH et de la performance au travail. Le Docteur Sullivan a passé des décennies à analyser et à travailler en collaboration avec les GAFAs pour proposer des préconisations sur les futures tendances RH et les nouveaux outils nécessaires.
Je me souviens encore de notre échange très laborieux à l’époque où je cofondais moi-même une startup dans les RH. Il n’a cessé de parler de mesure, de performance, de KPI, de data durant l’heure et demie d’échanges.
D’après lui, les RH en France et en Europe sont encore à la préhistoire.
En sortant de ce rdv, j’étais reconnaissante du niveau de la discussion, des informations que j’ai reçues et d’en avoir appris autant. Cependant, j’ai eu comme un goût d’amertume.
Une pilule ne passait pas.
Après l'entretien, je me suis mise à penser que monsieur Sullivan était certes spécialisé dans les chiffres mais pas dans les Ressources Humaines. Du moins pas dans le H de RH.
La qualité et le bienfondé de son travail sont indéniables : il utilise les données pour prouver des théories qui sont encore difficiles à appréhender aujourd'hui dans le monde du travail. I
l préconise avec ferveur la diversité dans les entreprises et c'est, d’après lui, un des seuls moyens d’atteindre la performance actuellement. Et les entreprises qui ne prennent pas complétement le virage de la totale diversité sont destinées à mourir.
Je suis d’accord avec cette vision des choses, mais j’aime aussi la nuance. Et celle-ci me manquait dans son discours.
Comme diraient Mulder et Scully… la vérité est ailleurs 👽
De vous à moi, je suis certaine que le savoir se trouve absolument partout si l’on est ouvert à la remise en question. Après maintes réflexions, j’ai ainsi réalisé que si le monde dont il me peignait les traits était si parfait, si les Américains avaient le monopole du business fleurissant, cela se refléterait sur leur propre société. Sans chercher à polémiquer, ils ne seraient pas champions de l’obésité, Trump n’aurait jamais pu gouverner le pays et surtout ils ne seraient pas complétement dépassés par les burnout et les démissions etc.
La solution du business bien fait et performant réside peut-être dans notre humanité et notre humanisme à la Française, qui sait...
HB Copywriting, spécialiste bilingue (FR/ENG) de communication et Copywriting, alias la créatrice de contenus qui vous ressemblent.
Vous avez un projet qui nécessite la rédaction de supports de communication authentiques et alignés à vos valeurs, écrivez-moi et discutons-en...
Copyright © Tous droits réservés.